L’Espagne s’enfonce chaque jour dans une situation économique désastreuse. Certains partis espagnols affirment que la seule manière de sortir leur pays de cette crise est d’attirer les investisseurs étrangers.
Ils se disent même prêts à changer radicalement les conventions. Ainsi, le projet de Sheldon Adelson d’implanter un complexe de jeux sur le sol ibérique divise les différents partis politiques. La Communauté de Madrid considère que c’est une chance inespérée qui se présente et qu’il ne faut en aucun cas la laisser passer. C’est pourquoi tout doit être mis en œuvre pour faciliter son entrée. Elle se dit favorable à changer radicalement la loi concernant l’interdiction de fumer dans les lieux publics, ce qui rendrait le complexe de jeux EuroVegas un lieu fumeur.
Esperanza Aguire, la Présidente de la Communauté de Madrid, est prête à satisfaire les exigences du richissime homme d’affaires américain, car ce projet pharaonique qui doit coûter la somme de 17 milliards d’euros, engendrerait la création de près de 230 000 emplois et devrait attirer une dizaine de millions de touristes.L’opposition de gauche tout comme la majorité ne voit pas le projet du même œil. Ils considèrent que ce projet qui se présente comme étant destiné aux familles n’est en réalité destiné pour sa grande majorité qu’aux amateurs de jeux.
Ils estiment que cela entrainerait une augmentation des ventes de drogues, de la prostitution, tout comme du blanchiment d’argent. Le Service Economique de Foment del Treball tient pour sa part des propos plus mesurés : il comprend que le pays ait besoin d’un investissement d’une telle envergure, mais n’accepte pas pour autant que les lois ne soient pas identiques pour toutes les entreprises.
L’Union Générale des Travailleurs soutient ce projet qui permettrait à l’Espagne de diminuer le nombre de ses chômeurs. La conjoncture actuelle désastreuse du pays ne leur permet pas de faire la fine bouche et de refuser une telle opportunité.
Néanmoins, elle s’oppose radicalement à l’idée de Sheldon Adelson qui consiste à faciliter l’embauche de personnel qui ne fait pas partie de l’Union Européenne alors que le territoire ibérique affiche un taux de chômage qui représente près du quart de la population.
L’EuroVegas qui n’est pour le moment qu’un projet entraine des discussions vives au sein du gouvernement. La réputation peu flatteuse dont bénéficie l’homme d’affaires américain outre atlantique commence à ternir l’image de ce futur complexe de jeux. Il ne reste plus qu’à attendre les prochains mois pour savoir si l’EuroVegas s’implantera sur le sol espagnol.
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