Les maisons de jeu, l’autre nom des casinos en Suisse
Petit pays d’Europe centrale qui totalise environ 8,5 millions d’habitants, la Confédération Suisse est formée de 26 cantons. Bordée par l’Allemagne au nord, l’Autriche et le Liechtenstein à l’est-nord-est, l’Italie au sud et au sud-est ainsi que la France à l’ouest, elle a érigé Berne en tant que capitale.
Dans le monde entier, la Suisse est connue pour son chocolat, son horlogerie et ses banques. Néanmoins, elle devrait également être célèbre pour ses établissements de jeux d’argent. En effet, elle s’impose comme le pays qui totalise le plus grand nombre de casinos terrestres au mètre carré. La Suisse renferme ainsi une vingtaine de maisons de jeu pour une superficie de seulement 41 285 km².
Ces fameux complexes ont été légalisés, au cours de l’année 1993, par une votation organisée auprès des habitants du pays. Ils sont administrés par une autorité de régulation appelée Commission Fédérale des Maisons de Jeu (CFMJ). C’est elle qui délivre les concessions A et B qui permettent à un opérateur d’ouvrir et de gérer un casino terrestre en Suisse.
Un chiffre d’affaires moyen d’environ un milliard par an
A l’heure actuelle, la Suisse comptabilise une vingtaine de maisons de jeu sur son territoires. Au totale, ces casinos réunissent plus de 4 000 machines à sous et plus de 250 tables dédiées aux jeux traditionnels qui engendre en moyenne un chiffre d’affaires d’à peu près un milliard de francs suisses par an. C’est le Casino de Montreux qui s’impose comme le plus gros casino du pays, en terme de revenus. Il est suivi par le Casino de Baden.
Les différences entre la concession A et la concession B
Pour pouvoir proposer légalement des jeux d’argent dans un complexe en Suisse, un opérateur doit donc obtenir soit une concession A, soit une concession B. La première se révèle moins restrictive que la seconde. Ainsi, une concession A permet à un casino d’accueillir autant de types de jeux de table et de machines à sous qu’il le souhaite. De plus, il peut relier ses machines à sous sur un réseau avec des appareils situés dans d’autres établissements pour offrir un jackpot progressif multi-sites. Enfin, aucune limite de mise ni de gain n’est fixée par la loi.
Au contraire, une concession B limite un peu les choses par les casinos. En effet, elle n’autorise que la mise en place de trois sortes de tables de jeux (comme par exemple le poker, la roulette et le blackjack) et ne permet pas d’accueillir plus de 250 machines à sous. De plus, la concession B interdit aux machines à sous de faire partie d’un réseau permettant de remporter un jackpot progressif multi-sites. Enfin, elle impose une limite de gains et les mises ne doivent pas dépasser les 150 francs suisses, ce qui représente environ 140€.
La légalisation des casinos en ligne en Suisse
Le 10 juin 2018, une votation concernant la révision de la loi sur les jeux d’argent a été organisée en Suisse. Au cours de celle-ci, la population a décidé d’autorité la création de casinos en ligne légaux dans le pays. A partir du mois de janvier 2019, seules les maisons de jeu établies en Suisse peuvent tenter d’obtenir une licence pour proposer légalement des jeux d’argent sur Internet. Ainsi, les casinos en ligne légaux en Suisse sont autorisés uniquement pour les établissements de jeux terrestres.