Un film sur Agnès Le Roux
Sur la Côte d’Azur, à Nice, se déroule le tournage de l’affaire Agnès Le Roux, que le réalisateur André Techiné à décidé de porter à l’écran avec comme principaux acteurs, Guillaume Canet et Catherine Deneuve. Cette jeune femme a disparu il y a tout juste 35 ans, et sa disparition reste une véritable énigme. Il faut remonter à 1976.
A cette époque la famille Le Roux est propriétaire du prestigieux casino, Le Palais de la Méditerranée. Cet établissement de jeux niçois est très convoité, notamment par son concurrent direct, le Ruhl, un casino implanté sur la Promenade des Anglais.
Son propriétaire, Jean-Dominique Fratoni souhaite faire l’acquisition de ce haut lieu du jeu, à la mort du patriarche. Mais son épouse, Renée, et ses trois enfants ne l’entendent pas de cette oreille. Fratoni décide donc d’employer tous les moyens pour arriver à ses fins. Ce corse qui est suspecté d’avoir des liens étroits avec la mafia italienne se rapproche d’un avocat véreux, Maurice Agnelet.
Ce dernier qui est réputé pour ses nombreuses conquêtes féminines se trouve être l’amant d’Agnès Le Roux, la riche héritière. Grâce à un travail minutieux, il réussit à la décider à voter en la faveur de Fratoni au conseil d’administration du Palais de la Méditerranée contre 3 millions de francs, ce qui représente une somme phénoménale. La jeune fille se met donc à dos toute sa famille, notamment sa mère qui n’arrive pas à comprendre comment sa fille a pu être si facilement manipulée.
Une affaire qui fait grand bruit
Mais à la Toussaint 1977, Agnès Le Roux disparait et son corps ne sera jamais retrouvé tout comme sa Range Rover. S’ensuit alors une série d’événements et de rebondissements. Lors de l’enquête, les soupçons se portent sur l’avocat niçois qui a récupéré une partie des 3 millions de francs qui avaient été versés dans une banque suisse. En 1983, Maurice Agnelet est inculpé et écroué, mais en 1985, faute de preuves suffisantes, il bénéficie d’un non-lieu. En 1986, il est envoyé aux assises puis sera acquitté en 2006. Mais en 2007, coup de théâtre : l’homme est condamné en appel à 20 ans de réclusion criminelle et incarcéré à Mauzac.
Pourtant, en janvier dernier, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a condamné la France pour violation du droit à un procès équitable de Maurice Agnelet. Cet arrêt permet donc l’ouverture d’un troisième procès.
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