Adictel pour les joueurs en ligne souhaitant de l’aide
Au début, on commence à jouer par pur plaisir, avec des amis ou pourquoi pas avec la famille. On n’y consacre pas beaucoup de temps ni beaucoup d’argent. Petit à petit, l’on commence à s’y plaire et sort une somme assez importante d’argent pour la mise. Au fil du temps, on succombe et devient accros au point de tout faire pour avoir un peu d’argent pour pouvoir miser. C’est de cette manière que l’enfer du jeu commence. On ne prévoit pas, on ne soupçonne pas les futures lourdes conséquences, c’est comme les drogues et les alcools, on devient dépendant.
Et c’est connu, la démarche pour sortir de l’addiction aux jeux en ligne peut prendre plusieurs années et l’addiction peut définitivement changer la vie d’une personne et la faire écrouler. Parmi ses conséquences néfastes, on peut citer l’isolement social, le surendettement, les ventes de biens…un engrenage qui est quelquefois sans issus.
Aujourd’hui, l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne a décidé de mobiliser toutes ses ressources afin de lutter contre l’addiction. Vendredi 26 avril dernier, la publication de 33 recommandations a été réalisée et remise au gouvernement pour renforcer la lutte contre l’addiction, le jeu excessif ou pathologique. Depuis des années, la situation des joueurs addictifs ne s’est pas du tout améliorée, au contraire, elle s’est aggravée. En seulement 4 ans, 4985 joueurs ont connu leurs dettes s’élevant à 201,9 millions d’euros.
Ces chiffres ont été recueillis auprès de l’association SOS joueurs. De même pour ADICTEL, la structure créée en 2003 qui a pour mission d’aider les joueurs à abandonner les sites de jeux en ligne a affirmé que le nombre des personnes qui l’appellent n’a cessé d’augmenter. Son fondateur Eric Bouhanna n’a pas manqué de dire que les joueurs addictifs doivent passer au sevrage avant de pouvoir sortir définitivement du gouffre. Or, c’est un processus assez complexe. Il y a même des joueurs qui se prostituent pour continuer à jouer. Et la situation devient de plus en plus alarmante parce qu’au fur et à mesure du temps, les joueurs français sont de plus en plus jeunes, célibataires et pour la plupart ce sont des personnes sans activité.
Les recommandations de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne sont regroupées en 4 catégories entre autres :
- Améliorer les outils prévus pour informer et sensibiliser les joueurs ainsi que le public
- Renforcer les mécanismes de régulation
- Accompagner et traiter les joueurs addictifs
- Prendre des mesures sur l’évolution de la pathologie en France et s’assurer de l’efficacité des dispositifs de prévention.
Pour l’ARJEL, il est également essentiel de limiter la publicité rattachée aux jeux en ligne et diffusée à la télévision ou en ligne. Il faut aussi tout le temps indiquer aux joueurs la durée du jeu. Ce sont évidemment des solutions préventives qu’il faut mettre en place et cela part en premier lieu des opérateurs des jeux en ligne.
La mise en place d’un gendarme des jeux en ligne a été également évoquée. Toutefois, cela reste un sujet délicat puis que l’État bénéficie quand même des intérêts économiques et financiers des jeux en ligne.
Laisser un commentaire