Un médicament qui rend addict les joueurs
Les opérateurs de jeux veillent scrupuleusement à alerter les joueurs sur les risques d’addiction. Les sites de jeux en ligne mentionnent les effets néfastes d’une utilisation abusive, et les casinos terrestres n’hésitent pas à former leur personnel afin de détecter les joueurs qui présentent des signes de jeux compulsifs. La presse relate régulièrement les histoires de certains joueurs qui s’endettent lourdement pour assouvir leur passion du jeu, mais l’histoire qui suit est surprenante.Didier Jambart, un employé de mairie d’une petite cinquantaine d’années, s’est vu prescrire du Requip en 2003 pour traiter la maladie de Parkinson dont il souffrait.
Petit à petit le médecin a jugé utile d’augmenter les doses de ce médicament. Faisant entièrement confiance au corps médical, l’homme suit à la lettre la prescription. Mais des comportements étranges commencent à alerter l’individu. Il se met à jouer de manière obsessionnelle aux jeux proposées par la FDJ et le PMU et peut dépenser jusqu’à 10 000 euros par mois. Très vite Didier Jambart se sert dans les économies familiales et épuisent les comptes. A court d’argent, l’homme n’hésite pas à dérober les numéros de comptes bancaires de ses amis ainsi que de ses collègues. A cette addiction aux jeux s’ajoute une dépendance au sexe qui conduira l’intéressé à se trouver dans des situations très compromettantes.
Il tente de mettre fin a ses jours
Didier Jambart est alors dépassé par tout ce qui lui arrive et tentera à huit reprises de mettre fin à ses jours. Didier Jambart arrête le Requip en 2005, et tous ces effets néfastes cessent immédiatement. Ce n’est qu’à ce moment précis que l’intéressé et sa famille constatent que ces troubles sont survenus dès la prise de ce médicament. Il alerte alors les autorités sanitaires et dépose plainte contre le laboratoire GSK qui fabrique ce médicament. Une longue bataille juridique s’ensuit et en novembre dernier, l’homme remporte le procès et empoche plus de 197 000 euros. Lors de l’audience Didier Jambart laisse éclater sa joie au grand jour et se dit satisfait d’avoir enfin été reconnu victime.
La notice du Requip mentionne à présent clairement dans les effets indésirables, qu’à fortes doses, ce médicament peut entrainer des troubles d’addiction aux jeux d’argent, d’hypersexualité et d’achats compulsifs.
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