Ouvert au cours de l’année 1996, le Centre Bell s’impose comme le plus grand aréna de hockey de toute l’Amérique du Nord. Il est le domicile de l’équipe des Canadiens de Montréal qui officie au sein de la National Hockey League plus connue sous le sigle NHL.
A l’heure actuelle, la société d’Etat Loto-Québec envisage d’y implanter une toute nouvelle salle de jeux dédiée aux machines à sous.
Cependant, ce projet inquiète certains au niveau de la santé publique.
Un mini-casino prévu en plein centre-ville de Montréal
Dans la belle province, le groupe Loto-Québec opère en ce moment 4 casinos terrestres qui se trouvent à Mont-Tremblant, Charlevoix, Gatineau et Montréal. Ce dernier a été inauguré en 1993 sur l’île Notre-Dame.
Cette situation géographique assez loin du centre-ville n’avait pas été choisie au hasard. En effet, elle permettait d’offrir aux touristes et aux amateurs la possibilité de jouer, tout en étant plus difficile d’accès pour le grand public de manière à limiter les risques d’addiction.
Le projet de mini-casino porté par le groupe Loto-Québec qui nous intéresse à travers la news de ce jour ne respecte plus du tout cette logique. Il est prévu en plein centre-ville de Montréal, ce qui n’est pas sans inquiéter certains.
250 machines à sous déplacées de l’île Notre-Dame au centre-ville
Pour le moment, il n’y a encore que très peu d’informations qui ont filtré concernant cette hypothétique salle de jeux. Néanmoins, on sait quand même qu’elle est prévue pour être ouverte tous les jours. De plus, elle accueillerait uniquement des machines à sous. Celles-ci doivent provenir du Casino de Montréal pour 250 d’entre elles mais aussi des bars et des restaurants de la ville pour les 500 à 600 restantes.
Ces dernières ne posent pas vraiment de problème. Ce sont plutôt celles du Casino de Montréal qui vont être déplacées de l’île Notre-Dame jusqu’au centre-ville qui inquiètent certains. Il faut savoir qu’environ 83% des recettes des machines à sous proviennent des 16% de joueurs problématiques au Québec.
Comme on sait que les coûts sociaux de l’addiction sont 2 fois plus importants que les revenus fiscaux générés par le jeu, le projet de mini-casino porté par Loto-Québec risque d’avoir un peu de mal à être autorisé.
Pour lutter contre les plateformes de jeux en ligne sans licence
Pour obtenir l’accord de la Santé Publique, le groupe Loto-Québec a décidé de présenter son hypothétique salle de machines à sous au Centre Bell comme un moyen de lutter contre les plateformes de jeux en ligne dépourvues de licence qu ciblent illégalement les québécois. En effet, celles-ci représentent en ce moment aux alentours de 40% du marché des jeux en ligne.
Le problème est notamment qu’elles ne sont pas contraintes à suivre la réglementation en vigueur pour lutter contre l’addiction. Or, 85% des demandes d’aide pour des problèmes liés aux jeux proviennent justement des jeux sur le web, depuis les 6 derniers mois.
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