Jusqu’à encore très récemment, il n’y avait que 4 casinos dans la province canadienne du Québec. Tous appartenaient à l’opérateur public Loto-Québec. Cette situation a changé le lundi 28 février dernier lorsqu’un cinquième casino a ouvert ses portes.
Il s’agit cette fois d’un casino autochtone appartenant en partie à la communauté abénakise de Wôlinak.
Baptisé Grand Royal Casino, il se trouve près de Bécancour entre les villes de Québec et de Montréal.
Un complexe de 3 250 m² qui va employer à terme 75 personnes
Le lundi 28 février dernier, un cinquième casino a donc vu le jour dans la province de Québec. Pour la première fois, il n’est pas géré par l’opérateur public Loto-Québec. Au cours de son premier jour d’ouverture, il a accueilli 500 personnes. A dire vrai, les responsables de l’établissement ne s’attendaient pas à attirer autant de gens.
C’est au cours de l’année 2015 que le projet d’ouvrir cet établissement a germé. Maintenant qu’il est enfin concrétisé, ce Grand Royal Wôlinak Casino ambitionne de récolter entre 4 et 6 millions de dollars canadiens par an pour la petite communauté abénakise qui compte environ 200 personnes. Cela représente à peu près entre 2,85 et 4,28 millions d’euros.
Bien sûr, on en est encore assez loin. En effet, l’établissement doit s’étendre à terme sur une superficie de plus de 3 250 m². A l’heure actuelle, il n’y a qu’environ 150 m² qui sont accessibles. Cela permet simplement à 350 machines à sous et 3 tables de blackjack d’être accessibles. Prochainement, ce sont 6 à 8 tables de poker qui doivent être mises en place.
A terme, le complexe va également proposer un bar, deux restaurants et une salle de spectacles pouvant accueillir 1 200 personnes. Elle doit être terminée d’ici le mois de septembre pour accueillir aussi bien des concerts que des combats de boxe notamment.
Pour faire fonctionner ce Grand Royal Casino à peu près 75 personnes vont être engagées au total dont environ 30 membres de la communauté abénakise de Wôlinak.
Un budget qui est passé de 8 à 12 millions de dollars canadiens à cause du Covid-19
Le financement de cet établissement de jeux n’a pas été une chose facile. Le porteur de projet Dave Bernard a été contraint de parcourir le monde pour trouver des investisseurs potentiels en allant notamment jusqu’à Londres en Angleterre.
Finalement, le principal problème était que le projet n’était pas assez gros pour beaucoup qui sont plutôt intéressés par des casinos entre 20 et 50 millions de dollars canadiens (entre 14 et 35 millions d’euros), ce qui n’était pas envisageable à Wôlinak.
Finalement c’est au Québec que le projet a trouvé son financier en la personne de Josh Baazov. En avril 2021, on a appris qu’un accord avait été signé avec celui-ci pour la gestion du Grand Royal Wôlinak Casino sur une durée de 20 ans. L’investisseur touchera ainsi 75% des profits. Quant aux 25% restants, ils iront à la communauté abénakise.
Si à l’origine la construction du complexe avait été budgétisée à 8 millions de dollars canadiens (5,71 millions d’euros), c’est finalement environ 12 millions de dollars canadiens (8,56 millions d’euros) qui ont été nécessaires. Cette augmentation est principalement due à la pandémie internationale de coronavirus Covid-19 qui n’a pas facilité les travaux.
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