Dominique Desseigne, figure emblématique des casinos en France
Actuel Président Directeur Général du Groupe Lucien Barrière, le numéro 1 de l’industrie des casinos en France et en Europe, Dominique Desseigne a un parcours tout à fait atypique. Des bancs de la Sorbonne aux plus grandes salles de casinos du continent, retour sur la vie d’un homme que rien ne prédestinait à un tel avenir.
Formation et premiers pas dans la vie professionnelle
Dominique Desseigne naît le 19 août 1944 à Commercy, dans la Meuse. Très peu d’informations filtrent de son enfance. Toujours est-il que le jeune Dominique entreprend après son Baccalauréat, des études de Droit à l’Université Panthéon-Sorbonne de Paris Ier. Etudes qu’il réussit brillamment en obtenant une maîtrise de Droit. C’est ensuite en tant que clerc dans une étude du XIIème arrondissement qu’il fait ses débuts dans la vie active. Formé sur le tas, il obtiendra finalement son diplôme d’études supérieures notariales après 15 ans d’apprentissage, à la fin des années 60.
En 1980, il rachète une étude notariale située près du boulevard Saint-Germain et commence à exercer officiellement en tant que notaire.
Le jeune notaire et la riche héritière
Studieux et discret, Dominique Desseigne est de l’avis général, un grand séducteur. Célibataire après plusieurs idylles, avec de riches héritières notamment, sa vie prend un autre tournant un soir de 1980 dans la boîte de nuit de Régine. Ce soir-là, il fait en effet la connaissance de Diane Barrière, fille adoptive et potentielle héritière de Lucien Barrière, le fondateur du Groupe de casinos éponyme. Il l’épousera quatre ans plus tard. Elle n’a alors que 27 ans, lui en a 40.
En 1991, Lucien Barrière, le patriarche, décède subitement d’une crise cardiaque pendant un test routinier de résistance à l’effort. Il laisse ainsi à Diane Barrière-Desseigne la Présidence d’un véritable empire composé de nombreux casinos, de plusieurs hôtels et établissements thermaux, des restaurants… Très tôt impliquée dans les affaires de son père adoptif, la jeune femme reprend sans trop de difficulté les rênes du groupe … jusqu’à ce tragique jour du 16 juillet 1995.
PDG-veuf malgré-lui…
Alors qu’elle revient d’un voyage, l’avion de Diane Barrière-Desseigne s’écrase près de La Baule. Handicapée à 100% suite à cet accident, la jeune héritière d’à peine 38 ans ne peut plus assumer ses responsabilités à la tête de l’Entreprise. Dominique Desseigne, jusque-là très discret et se mêlant très peu de la gestion des casinos, se voit propulsé au devant de la scène. Celui qui avait été surnommé « le Prince consort » par les collaborateurs de Lucien Barrière en raison de sa grande discrétion, doit en effet assurer la présidence par procuration du groupe. Pour lui qui ne boit, ni ne fume, ni ne joue et qui est peu friand de mondanités, c’est un véritable virage à 180°. Mais Dominique Desseigne n’a pas vraiment le choix, et lorsque Diane Barrière-Desseigne décède en 2001, après six longues années de souffrance, il devient officiellement Président Directeur Général du Groupe Lucien Barrière.
Casinos Barrière: A la tête du 1er groupe européen de casinos
S’il ne semblait pas du tout prédestiné à diriger un groupe de cette envergure, Dominique Desseigne s’en tire plutôt bien. En quelques années, il parvient en effet à multiplier le chiffre d’affaires du groupe, lui faisant franchir le milliard d’euros dès 2007. Redoutable homme d’affaires, il étend encore plus les tentacules de cet immense empire qui est aujourd’hui composé de 39 casinos, 15 grands hôtels de luxe (dont le fameux Fouquet’s situé sur les Champs-Elysées), une centaine de restaurants et 3 géants parcours de golf. Il embauche plus de 8000 personnes en France, en Belgique, en Suisse, à Malte et en Egypte.