Les jeux d’argent ont été légalisés par les portugais à Macao, au cours des années 30. Néanmoins, pour que ce marché explose, il faut attendre les années 2000. C’est en effet à cette époque là que les autorités locales autorisent les opérateurs étrangers à ouvrir d’immenses complexes de loisir dédiés aux jeux d’argent. Ces derniers vont peu à peu engranger un chiffre d’affaires énorme qui va petit à petit dépasser celui réalisé par les casinos de Las Vegas.
Aujourd’hui, c’est bien cette région administrative spéciale de Chine qui s’impose comme la véritable capitale mondiale des jeux d’argent.
Et ce succès, elle le doit à l’origine aux joueurs VIP qui n’hésitent pas à miser des fortunes sur les tables de baccarat. Néanmoins, cette époque pourrait prochainement être révolue. En effet, pour le cinquième trimestre consécutif, les revenus engrangés grâce aux joueurs classiques ont dépassé ceux provenant des VIP.
Le succès impressionnant du baccarat pour VIP
Si ce sont les machines à sous qui réalisent la part la plus importante des revenus des casinos à Las Vegas, c’est en revanche plutôt le baccarat qui se révèle central à Macao. On pourrait croire que cela provient du simple fait que ce classique a toujours été particulièrement apprécié en Asie. Pourtant, ce n’est absolument pas le cas.
En 1962, le mythique homme d’affaires Stanley Ho lance le groupe Sociedade de Turismo e Diversões de Macau connu sous l’acronyme de STDM qui obtient le monopole sur les casinos de la ville. Et pour attirer et fidéliser les joueurs, il a l’idée d’imposer un jeu assez peu connu en Asie : le baccarat.
Cette idée rencontrera rapidement comme un franc succès. En effet, dès 1977, le baccarat devient le jeu le plus pratiqué de Macao. En 1984, il engrange même 65% des revenus. Dès lors, le baccarat a toujours été mis en avant par les opérateurs de casino de la région. Ces derniers ont constamment cherché à cibler les joueurs VIP qui pendant des années ont réalisé la part majoritaire du chiffre d’affaires des établissements de jeux d’argent.
Néanmoins, pendant la décennie 2010, les casinos de Macao ont vu leur croissance largement diminué. Pour tenter de remédier à cette relative contre-performance, ils ont commencé à viser avec de plus en plus d’insistance les joueurs grand public. Ces derniers sont en passe de s’imposer dorénavant comme la principale source de revenus des établissements de l’ancienne colonie portugaise.
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Vers la fin d’une époque ?
Dernièrement, le Bureau d’inspection et de coordination des jeux de Macao (DICJ) a publié quelques chiffres intéressants qui concernent les trois premiers mois de l’année 2020. Bien sûr, on constate une chute faramineuse des revenus due à l’épidémie de Covid-19. En effet, ces derniers n’ont atteint que 30,6 milliards de MOP, ce qui représente 3,53 milliards d’euros, soit une baisse de 60% par rapport à la même période de l’année dernière.
Il ne s’agit pas du seul fait remarquable. En effet, on constate aussi que si les recettes du baccarat VIP restent supérieures à celles du baccarat grand public, ce n’est plus le cas au niveau des recettes globales. Ainsi, depuis maintenant 5 trimestres consécutifs, ce sont bel et bien les joueurs classiques qui engrangent le plus de chiffre d’affaires. Ils dépassent ainsi les VIP, ce qui démontre sûrement la fin d’une époque.
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