Fondé au cours de l’année 1937 à Reno, le groupe Caesars Entertainment Corporation gère actuellement onze casinos terrestres en Grande-Bretagne dont l’Empire Casino, le Sportsman et le Playboy de Londres notamment.
L’autorité de régulation britannique, la célèbre UK Gambling Commission, a justement enquêté sur ses différents établissements de jeux d’argent.
Suite à des manquements chroniques concernant la lutte contre le blanchiment d’argent et l’addiction aux jeux de hasard sur une période de 3 ans, elle a décidé d’infliger à cet opérateur américain une amende record de 13 millions de livres sterling, ce qui représente environ 14,8 millions d’euros.
La méfiance actuelle envers l’industrie des jeux d’argent britannique
Depuis quelques années, de plus en plus de personnes en Grande-Bretagne souffrent d’un problème de jeu compulsif. En conséquence, les critiques à l’encontre des opérateurs de casino ne cessent d’augmenter. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a décidé d’imposer de nouvelles règles limitant par exemple la mise maximale autorisée pour les joueurs.
Dans le même ordre d’idée, la UK Gambling Commission s’intéresse actuellement de plus près à la façon dont les clients VIP sont traités dans l’industrie des jeux d’argent. Cela l’a poussé à condamner Betway a une amende de 11,6 millions de livres sterling, au cours du mois de mars dernier. L’opérateur a ainsi accepté 5,8 millions de livres sterling de mise, alors que cet argent provenait d’activités criminelles.
>>> Lire également : « L’UK Gambling Commission tape au portefeuille de Ladbrokes Coral«
Des manquements extrêmement graves
Aujourd’hui, c’est le groupe Caesars Entertainment Corporation qui a subi les foudres de l’autorité de régulation britannique. En effet, celle-ci a constaté différents manquements dans les casinos de l’entreprise américaine dans des villes comme Londres, Leeds et Glasgow. Des clients continuaient à y miser leur argent alors même qu’ils présentaient des signes évidents d’addiction aux jeux de hasard.
Pour Neil McArthur, le directeur générale de la UK Gambling Commission, les manquements constatés dans les établissements du groupe Caesars Entertainment Corporation sont extrêmement graves. En effet, un opérateur (peu importe le type de jeu qu’il propose) se doit de connaître ses clients en interagissant avec eux et en vérifiant s’ils peuvent se permettre de mettre en jeu l’argent qu’ils misent. C’est leur responsabilité de s’assurer que leurs clients ne souffrent pas d’un problème de jeu compulsif.
Quelques cas représentatifs
Au cours de son enquête, l’autorité de régulation britannique a découvert que dans les casinos du groupe Caesars Entertainment Corporation, on ne se préoccupait pas assez des dangers encourus par les joueurs compulsifs.
Ainsi, une nounou dépendante au jeu par exemple a perdu 40 000£ sur les 185 000£ qu’elle a misé. Elle a alors avoué au personnel qu’elle avait dilapidé ainsi toutes ses économies et qu’elle était donc contrainte d’emprunté de l’argent à sa famille pour continuer à jouer.
Et pourtant, l’établissement qu’elle fréquentait lui a permis de miser encore 18 000$. On peut aussi citer d’autres cas. Sur une année, une serveuse a parié 87 000£ et perdu 15 000£. Sur 6 mois, un étudiant a misé environ 185 000£ et perdu 115 000£.
Dans toutes ces affaires, la UK Gambling Commission a noté un manque de rigueur dans les contrôles. D’ailleurs, le groupe Caesars Entertainment Corporation a reconnu ses tords, assurant également qu’il avait depuis amélioré ses procédures.
Laisser un commentaire