C’est le dossier qui retient l’attention de nombreux acteurs du secteur des jeux d’argent, mais aussi de plus en plus de française : la privatisation de la Française des Jeux.
Détenue jusque-là à plus de 70% par l’Etat, l’entreprise publique en charge des jeux d’argent et de hasard devrait en effet faire l’objet d’une introduction prochaine en bourse.
Et si l’on en croit les récents propos de Bruno Le Maire, cela ne devrait plus tarder.
Une privatisation avant la fin de l’année
Le vote, en mars dernier, de la loi Pacte, a fini d’ouvrir la voie à l’exécution de l’un des projets auxquels semble beaucoup tenir le gouvernement actuel : la privatisation de certaines sociétés d’Etat, dont la FDJ. Invité de l’émission « Le Grand Rendez-vous » Europe 1/CNews/Les Echos, ce 1er septembre 2019, l’actuel Ministre de l’Economie et des Finances a réaffirmé cette volonté et apporté plus de précision concernant les délais prévus pour l’opération.
Au micro des journalistes, Bruno Le Maire a déclaré que l’Exécutif souhaite que la transaction s’effectue avant la fin de l’année en cours. L’argentier national est même allé plus loin dans la précision en avançant le mois de novembre comme début du processus de privatisation. Dans le courant de l’avant-dernier mois de l’année, les particuliers intéressés devraient donc pouvoir acquérir des titres de la société d’Etat dans le cadre d’une introduction à la Bourse de Paris.
Sauf dégradation brusque des marchés financiers d’ici là, la Français des Jeux devrait donc passer dans le domaine privé avant 2020.
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Des possibilités de décote
Lors du même entretien, le ministre de l’Economie et des Finances a également évoqué la possibilité que des décotes soient appliquées sur le prix de l’action. L’objectif : permettre à un maximum de Français, salariés ou non, d’acquérir des titres de l’entreprise.
Dans ce cadre, Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement envisageait plus particulièrement l’attribution d’actions gratuites aux particuliers disposés à détenir plus longtemps les titres de la FDJ. Il n’a cependant pas fourni plus de détails concernant les modalités exactes de concrétisation de cette privatisation.
Pas de retour en arrière
Comme l’a réaffirmé Bruno Le Maire tout au long de cette entrevue, aucun retour en arrière ne serait envisageable pour l’Exécutif qui compte bien mener à terme ce projet phare du projet de loi Pacte voté il y a quelques mois par les députés. Pour le Ministre, il est impératif que l’Etat quitte le rôle d’acteur du secteur des jeux de hasard pour se repositionner en tant que contrôleur et régulateur du secteur.
Dans ce cadre, la privatisation de la FDJ sera suivie de la mise en place d’une autorité de régulation du secteur. Le président de la nouvelle institution devrait d’ailleurs être nommé dans les prochaines semaines.
Rappelons qu’actuellement, l’Etat français détient environ 72% des parts de la FDJ. Suite à la privatisation, il conservera 20% afin de pouvoir opérer un contrôle effectif, notamment en ce qui concerne les risques d’addiction. Pour ce qui est des 28% de capital restants de la société d’Etat, près de la moitié sont actuellement détenus par des associations d’anciens combattants. Une place au Conseil d’Administration est garantie pour ces dernières après la privatisation.
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