Les creanciers du groupe Partouche compréhensifs
Grand ouf de soulagement du côté du groupe Partouche qui a reçu le feu vert de ses créanciers pour réaménager sa dette et son rééchelonnement jusqu’en 2022 contre 2015 initialement prévu.
Les sept années supplémentaires permettront au deuxième groupe de casinos terrestres de France de voir l’avenir de manière plus sereine. En effet, ce répit de huit ans pour rembourser les dettes à savoir 238,6 millions d’euros à un pool financier (banques, fonds…) et 31,6 millions d’euros à l’actionnaire principal Financière Partouche est une bouffée d’oxygène qui ne pouvait tomber mieux.
Pour ce faire, le groupe Partouche a déjà commencé à réduire la voilure en arrêtant les activités non rentables comme sa salle de poker en ligne, réduire ses dépenses publicitaires ainsi que les frais de fonctionnement. A cela s’ajoutent les ventes des casinos terrestres belges et de casinos français comme celui de la Grande Motte ou de Vichy.
Etaler la dette sur plusieurs années
Ainsi, Partouche va verser pour 48 millions d’euros à ces créanciers et étaler le solde sur 8 annuités afin d’éponger l’intégralité de sa dette.Le groupe Partouche tout comme les autres groupes de casinos français enchainent les années de vaches maigres puisque depuis 6 ans les exercices sont déficitaires. L’interdiction de fumer dans les établissements de jeu a donné un coup de massue aux casinotiers puisque les joueurs notamment les high rollers sont fumeurs et ont donc déserté les salles de jeux. Certains se sont redirigés vers les casinos limitrophes du temps où les casinos étaient fumeurs ou bien ont ouvert des comptes dans les casinos en ligne.
De plus, la vérification des identités à l’entrée des casinos a entrainé une baisse de fréquentation puisque les joueurs mineurs et les sans papiers ne peuvent accéder aux salles de machines à sous et jeux traditionnels (boule 2000, roulette, poker, baccarat, blackjack). Enfin, la crise économique a « donné le coup de grâce » aux casinos puisque les joueurs ont changé leurs habitudes tant pour leur fréquence de jeu que pour le budget loisir qui a diminué.
Le groupe Partouche a donc pu négocier un sursis auprès du fonds américain Oaktree qui avait racheté 38% de sa dette. Ainsi, les casinos de Patrick Partouche auront le temps de redresser la barre pour rembourser les créanciers… encore faut il que l’activité du jeu redémarre et reprenne le chemin de la croissance.
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