Denise Coates, CEO du groupe Bet365, s’est faite payer la renversante somme de 279 millions $ en guise de salaire annuel pour le compte de l’exercice 2017-2018.
Ce qui fait d’elle la chef d’entreprise la mieux payée de tout le Royaume-Uni et la mieux payée parmi les femmes présidentes d’un conseil d’administration. Un exploit que tout le monde ne voit pas forcément d’un bon œil.
Le salaire de Denise Coates, bien au-dessus de la mêlée
Même aux Etats-Unis où l’on est un peu habitué aux grosses success-stories avec de jeunes multimillionnaires qui réussissent à engranger des montants faramineux, le salaire annuel de Denise Coates surprend et fait débat.
Celle qui dirige l’un des groupes de jeux d’argent en ligne les plus prospères de la planète s’est en effet offert une belle motte de beurre sur ses tartines.
Les documents financiers de l’entreprise révèlent en effet un salaire annuel de 220 millions £ (283 millions $) auxquels s’ajoute un dividende de 45 millions £ (57 millions $) résultant des 50% d’actions qu’elle détient dans la compagnie.
En comparaison, Tim Cook, actuel CEO d’Apple n’a perçu que 12,8 millions $ pour le compte de l’année 2017. Le salaire annuel de la milliardaire britannique dépasse même le double du total des salaires reversés à l’ensemble des joueurs de l’équipe de football de Stokes City, détenue par Bet365.
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Des revenus diversement appréciés
Si ce record de revenus suscite une certaine admiration auprès de certains, pour d’autres, ils sont beaucoup trop élevés, voire indécents. En effet, avec plus de 665 millions £ de salaires cumulés sur les cinq dernières années, la milliardaire britannique véhicule l’image d’une dirigeante d’entreprise qui tire profit d’un secteur en proie à de nombreuses critiques en raison notamment des problèmes d’addiction qui touchent de nombreux joueurs britanniques.
Avec des revenus globaux d’environ 13,8 milliards £, le pays possède le marché des jeux d’argent en ligne le plus important du monde. Mais il y a une ombre à ce tableau : la dépendance au jeu. Le pays est en effet sévèrement touché par ce phénomène qui coûte chaque année au gouvernement britannique, entre 260 millions £ et 1,2 milliard £.
En 2015, on estimait à 430 000, le nombre de joueurs souffrant de cette dépendance, et à plus de 2 millions, le nombre de joueurs à risque.
Plusieurs représentants du parti travailliste au parlement britannique n’ont d’ailleurs pas manqué de faire savoir leur désaccord avec les montants exorbitants que s’octroie la CEO de Bet365. Evoquant un enrichissement sur le dos d’une masse croissante de joueurs dépendants et souvent ruinés, ces élus digèrent mal ce qu’ils perçoivent comme un étalage obscène de richesse.
Des récriminations auxquelles la 12ème fortune du Royaume répond par un discours institutionnel bien rôdé, assurant que son groupe est socialement engagé et garantit un environnement de jeu sécurisé à tous ses parieurs.
Toujours plus d’argent dans la caisse
Pendant ce temps, Bet365 continue sa forte croissance et semble plus en forme que jamais. Le groupe a en effet engrangé plus de 52 milliards £ en paris pour le compte de l’année écoulée, faisant grimper ses bénéfices de 31%.
En parallèle, la Fondation Denise Coates qui lève des fonds pour des actions de charité en faveur des plus défavorisés a mobilisé, pour le compte de l’exercice 2016-2017, la bagatelle de 51,6 millions £, dont seulement 6,3 millions £ ont été dépensés.
Chacun se fera une idée…
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