Après quelques jours d’hésitation, le gouverneur de la ville d’Hokkaido a finalement confirmé le retrait de sa municipalité de la course pour l’accueil de l’un des premiers casinos japonais. Cette décision fait suite à l’annonce du délai pour le dépôt des candidatures par le gouvernement central.
La ville a en effet jugé ce délai trop court pour mettre en place les conditions idéales nécessaires à la construction d’un complexe casinotier respectueux de l’environnement.
Mauvaise nouvelle donc pour les opérateurs économiques locaux, ainsi que pour les opérateurs de casino qui s’étaient déjà positionnés dans ce sens.
Un projet à fort potentiel économique
Il y a quelques mois, quand le gouvernement japonais a dévoilé les éléments-clé de sa feuille de route, la municipalité d’Hokkaido, île la plus au nord de l’archipel nippon, avait logiquement fait part de son intention d’accueillir l’un des premiers complexes casinotiers du pays.
Poussé par les entrepreneurs locaux, le gouverneur Naomichi Suzuki avait même déjà commencé à étudier les potentielles propositions des opérateurs internationaux comme les groupes Caesars Entertainment, Foxwoods et Mohegan Sun. Pour les différentes parties, accueillir un hôtel-casino devait permettre de booster l’activité économique de cette île qui est connue essentiellement pour ses stations de ski et ses grands espaces naturels. Malheureusement, il faudra visiblement attendre une autre occasion pour cela.
… Mais pas dans les temps et pas prioritaire
Lorsque le gouvernement central de Tokyo a annoncé, fin novembre, le délai imparti pour la réception des candidatures des villes souhaitant accueillir l’un des trois premiers casinos de la phase initiale du projet, Naomichi Suzuki a accusé le coup. En effet, au-delà de sa volonté de moderniser la municipalité, l’actuel gouverneur d’Hokkaido désire, avant tout, conserver le cadre naturel de la région.
Pour lui, impossible d’envisager la construction d’un complexe touristique qui ne respecte pas l’environnement. Mais cela nécessite la réalisation d’études d’impact sur une période allant de quatre à cinq ans. Hors, le gouvernement souhaite examiner les soumissions à partir de 2021.
De façon objective, la ville n’aurait pas pu tenir dans les temps. De plus, un sondage réalisé auprès de plus de 20 000 habitants d’Hokkaido a révélé que ces derniers étaient majoritairement opposés au projet. La plupart des personnes sondées évoquaient par ailleurs des préoccupations plus urgentes.
Une compétition qui s’annonce rude
Avec le retrait d’Hokkaido de cette course au casino, 8 postulants majeurs restent en lice : Osaka, Yokohama, Tokyo, Wakayama, Nagasaki, Nagoya, Kitakyushu et Shiba. Rappelons que les candidatures doivent être déposées entre le 4 janvier et le 30 juillet 2020.
Pour candidater, les villes doivent s’allier avec un opérateur de casino en répondant aux diverses exigences de l’avis d’appel d’offre taillé sur mesure, en conformité avec les nouvelles lois régissant le secteur.
Dans le lot, Osaka semble la mieux partie pour décrocher la licence d’exploitation du premier casino japonais. La troisième plus grande municipalité peut en effet compter sur son cadre très moderne et peut par ailleurs compter sur le soutien du groupe casinotier américain MGM Resorts qu’elle a choisie pour la concrétisation de ce projet.
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