Un groupe de tricheurs originaire d’Europe centrale aurait trouvé le moyen de pirater des machines à sous en utilisant leurs smartphones.
Il aurait sévi dans différents casinos terrestres français, à l’instar par exemple du Casino Barrière d’Enghien-les-Bains dans le Val-d’Oise en région parisienne.
En effet, un homme âgé d’une cinquantaine d’années a été arrêté en flagrant délit de tricherie puis incarcéré, l’année dernière.
On l’accuse d’avoir ainsi gagné malhonnêtement à peu près 12 000€ en une seule et unique soirée.
Il y a peu, il a comparu devant la chambre d’instruction de Versailles.
Pour le moment, aucun autre membre du groupe de pirates n’a été appréhendé.
Un piratage semblable à celui des cartes de crédit
Dans l’hexagone, les machines à sous se révèlent extrêmement populaires. Ainsi, elles représentent à peu près 80% des recettes des casinos terrestres. En se servant de leurs smartphones et des logiciels adéquats, notre bande de tricheurs est parvenue à les pirater.
Il faut savoir qu’avec un peu de pratique, c’est assez simple d’interférer sur les ondes électromagnétiques de ces appareils pour agir sur leurs algorithmes.
Le principe est assez proche de celui du piratage de cartes de crédit à distance via la technologie NFC sur les terminaux portables.
>>> Lire également : « De nouvelles machines à sous au Casino Barrière d’Enghien-les-Bains«
Transformer le taux de redistribution aux joueurs
En utilisant cette technique, on peut avoir un impact sur le taux de reversement aux joueurs des machines à sous. Imposé par le Ministère de l’Intérieur, il représente le pourcentage que doivent gagner en moyenne les joueurs sur leur mise.
Le reste revient bien évidemment à l’opérateur du casino. C’est ce qui lui permet d’enregistrer des bénéficies. Avec un taux de retour de 90% par exemple, un joueur qui parie 100€ doit en moyenne récupérer 90€ sous forme de gains. Les 10€ restants reviennent donc au casino.
Pour information, le taux de redistribution aux joueurs sur les machines à sous en France varie entre 85% et 95%. C’est bien plus élevé que pour les jeux de grattage de la FDJ qui se contentent en moyenne de seulement 59%.
En revanche, sur un casino en ligne, beaucoup de machines à sous affichent un taux de retour de plus de 96%.
Un gain trop important qui a attiré les soupçons
L’accusé du jour aurait donc utilisé son smartphone pour changer le taux de reversement aux joueurs en le plaçant au dessus des 100%. De cette manière, il est bénéficiaire sur le long terme.
Le problème, c’est qu’il a été un peu trop gourmand. Son gain de 12 000€ en une seule et unique soirée n’est pas passé inaperçu. En effet, il faut savoir qu’un joueur qui gagne déjà 500€ est surveillé et en cas de soupçons trop importants la police des jeux est tout de suite avertie.
Le quinquagénaire qui a comparu devant la chambre d’instruction de Versailles ferait partie d’une bande de tricheurs originaire d’Europe centrale. En effet, les pays de l’Est sont réputés pour le hacking généralisé.
A l’heure actuelle, notre homme est le seul de cette bande qui a été arrêté en France.
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