Annoncé depuis 5 ans, le projet de création des casinos dans la péninsule de Crimée semble désormais entrer en phase de concrétisation. C’est du moins ce que l’on peut retenir de la récente signature d’une loi qui approuve officiellement la création d’une nouvelle zone de jeu sur ce territoire du sud de l’Ukraine, annexé par la Russie en 2014.
À en croire le gouvernement russe, le premier casino devrait ouvrir ses portes d’ici 2022.
Un projet né dans un concept complexe
Le président russe Vladmir Poutine a toujours voulu faire de la Crimée, la capitale des casinos. C’est d’ailleurs une ambition qu’il n’a jamais caché. Mais c’est en 2014, peu après l’invasion, des forces pro-russes non-identifiées dans les lieux stratégiques de la Crimée que le président Poutine a clairement affiché son intention de faire de son nouveau territoire annexé, un nouveau paradis pour les joueurs de casino.
La loi autorisant et réglementant l’activité des établissements de jeu dans cette région était donc à l’étude depuis lors.
Feu vert !
C’est dans le courant de la semaine dernière, soit environ 5 ans plus tard que le Premier ministre russe, Dimitri Medvedev, a ratifié la loi qui approuve officiellement ce projet.
Cette signature va clairement accélérer les choses, puisque l’on sait déjà que le premier casino de Crimée sera implanté dans la région de Yalta, près de Katsiveli, un petit village de la Crimée. Il commencera à accueillir des visiteurs à partir de 2022.
De son côté, Sergei Aksyonov, actuel administrateur russe de Crimée, a annoncé qu’un exploitant de casino assez bien connu, devrait très vite confirmer ses aspirations pour ce projet. Tout semble donc rentrer en ordre pour que la Crimée accueille son premier casino dans moins de 3 ans.
Des sanctions imposées à la Russie
En raison de l’invasion de ses forces militaires en Crimée en 2014, des sanctions financières ont été imposées à la Russie par la communauté internationale, notamment l’Union européenne et les États-Unis. En effet, l’Union européenne a récemment prolongé d’une année supplémentaire, l’interdiction aux ressortissants de tous les États membres de l’UE et des États-Unis, d’investir en Crimée.
De même, le ministère des Affaires étrangères des États-Unis a fait savoir en septembre dernier que ces sanctions ne seraient pas levées contre la Russie tant que cette dernière conserve la Crimée sous son autorité.
Pour ces différentes raisons, seules les entreprises russes et celles des pays entretenant de bons rapports diplomatiques avec la Russie, comme la Chine et le Cambodge pourront se positionner pour la construction d’un casino sur la presqu’ile.
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Un manque criard d’infrastructures
La zone de la Crimée qui a été choisie pour héberger plusieurs casinos à partir de 2022 est pauvre en infrastructures. Moscou devra donc créer les conditions idéales nécessaires pour attirer les opérateurs étrangers. L’Etat central russe devra aussi réaménager la zone en améliorant l’existant, notamment un aéroport militaire situé à environ 70 km de la presqu’ile.
Autant d’éléments qui font penser aux analystes que la concrétisation de ce projet pourrait s’avérer plus complexe que prévue. Pendant ce temps, les autres régions russes où les jeux d’argent sont autorisés poursuivent leur développement. L’opérateur cambodgien NagaCorp a ainsi annoncé l’ouverture prochaine de son nouveau casino de Vladivostok en 2020 dans la zone de jeu du Primorié, à l’extrême Est de la Russie.
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