Il y a maintenant à peu près un an, le Royaume-Uni a décidé d’interdire l’usage des cartes de crédit pour s’adonner aux jeux d’argent. La célèbre UK Gambling Commission en a alors profité pour lancer une étude afin d’évaluer l’impact de cette décision politique.
Il faut bien reconnaître qu’il semble s’agir d’un succès indéniable comme nous allons pouvoir nous en rendre compte à la lecture de l’article ci-dessus consacré aux conclusions de cette fameuse enquête.
Une interdiction respectée qui a rempli ses principaux objectifs
Pour mener à bien cette étude, l’autorité de régulation britannique a interrogé pas moins de 2 000 adultes en organisant des entretiens en présentiel. Tous les participants avaient joué au cours des 12 derniers mois, c’est-à-dire pendant la période où l’utilisation des cartes de crédit était interdite.
Il faut bien reconnaître que les premières conclusions de cette enquête se révèlent assez rassurantes. Tout d’abord, il semblerait que l’interdiction ait bel et bien été respectée, comme l’indiquent les banques qui ont constaté une chute immédiate de l’utilisation des cartes de crédit pour jouer.
En outre, l’UK Gambling Commission a noté que cette décision était parvenue à remplir ses principaux objectifs, à savoir : diminuer les dépenses liées aux jeux mais aussi et surtout à réduire l’addiction.
Une diminution des prêts sur salaire et des crédits rapides pour jouer
Au cours de ses entretiens, l’autorité de régulation britannique s’est aussi rendue compte que l’interdiction des cartes de crédit pour jouer avait également aidé à améliorer les pratiques des consommateurs. En effet, si les prêts sur salaire et les crédits rapides qui imposent souvent des taux d’intérêt élevés n’ont pas été supprimés, leur recours a quand même diminué. En effet, 76% des joueurs interrogés qui avaient auparavant l’habitude de s’en servir ne le font plus à l’heure actuelle.
Malheureusement, l’UK Gambling Commission n’a pas vérifié si les personnes qui continuaient à emprunter de l’argent le faisaient auprès d’une source légale ou illégale. Elle compte donc rester plus vigilante sur ce sujet à l’avenir.
L’organisme n’est pas non plus parvenu à déterminer si l’interdiction des cartes de crédit pour jouer avait ou non poussé certaines personnes vers une offre illicite.
Une autre étude sur le sujet qui doit s’achever début 2023
A la suite de cette étude, la UK Gambling Commission a conclu que l’interdiction des cartes de crédit pour jouer était un bon moyen pour prévenir certains comportements de jeu problématique. Néanmoins, elle va quand même poursuivre ses enquêtes sur cette question. Elle attend justement à ce sujet les résultats d’une autre recherche menée par NatCen qui devrait s’achever au début de l’année 2023.
Pour rappel, avant que l’interdiction ne soit mise en place, il y avait environ 10,5 millions de personnes au Royaume-Uni qui s’adonnaient aux jeux. A peu près 800 000 d’entre elles utilisaient une carte de crédit. Parmi celles-ci, 22% étaient considérées comme des joueurs problématiques.
Le mois dernier, l’Irlande a elle aussi mis en place une interdiction similaire pour que les joueurs ne puissent plus non plus se servir d’une carte de crédit pour miser leur argent.
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