Phil Ivey et les tables de baccarat du casino Borgata

Le casino terrestre d’Atlantic City, le Borgata, est sous les feux des projecteurs depuis que les avocats de Phil Ivey ont rejeté la plainte du casino. En effet, Phil Ivey aurait, selon le casino Borgata, utilisé la technique du « Edge Sorting » consistant à lire les cartes du baccarat faces cachées. Mais ce dernier se défend et argue que seul son habilité lui permet de gagner contre le casino. Faut dire que Phil Ivey n’est pas un joueur lambda mais un des meilleurs joueurs de poker au monde et son dixième bracelet au World Series of Poker (WSOP) gagné fin Juin 2014 en est la preuve.

De plus, le casino a dans sa ligne de mire le fabricant de cartes, Gemaco Inc, dont plusieurs jeux de cartes avaient des défauts de fabrication et aurait permis à Phil Ivey d’identifier les valeurs des cartes défecteuses. Le casino Borgata réclame 9,6 millions de dollars à Phil Ivey en guise de réparation mais les avocats de la star de poker ne l’entendent pas de cette oreille. Ce n’est pas la première fois que ce féru de tables de baccarat fait la une des journaux et une autre histoire avait impliqué Phil Ivey outre Manche. En effet, Phil Ivey avait saisi la justice contre le casino Crockfords qui ne lui a pas payé ses gains au Punto Banco, une variante de Baccarat. Faut dire que le montant des gains n’est pas anodin puisque le casino anglais ne lui a pas réglé 7,8 millions de livres sterling. La raison invoquée du casino Crockfords est similaire au casino de Borgata à savoir le « Edge Sorting ». A croire que les casinos terrestres sont devenus de mauvais payeurs quand ils ne gagnent pas contre des joueurs qui ont des mémoires d’ordinateurs et arrivent à faire fortune aux tables de baccarat. Casinos mauvais joueurs?

Phil Ivey a un CV au poker à faire palir plus d’un joueur. En devenant à 20 ans joueur professionnel de poker, jeu qu’il connaît depuis l’âge de 8 ans, ce joueur hors pairs a amassé pas moins de 24 millions de dollars aux tables de poker. Quand on sait que ce joueur de baccarat peut plumer pour plusieurs millions de dollars des casinos de Las Vegas, Atlantic City et autres casinos de Macao, autant dire que le profil de ce joueur ne plaît pas trop aux casinos qui peuvent toujours le considérer comme persona non grata et lui interdire l’accès sous prétexte qu’il utilise le « Edge Sorting ». Phil Ivey pourrait s’adonner au live baccarat pour exceller dans son jeu de prédilection avec croupiers en direct. Quant à savoir quel est son patrimoine toutes activités confondues, que ce soit avec le poker, baccarat et le sponsoring, le compte bancaire devrait être assez rempli pour plusieurs générations.