La Française des Jeux va rentrer dans le domaine privé. Et cela engendre un certain nombre de doutes et de craintes dans le rang des opérateurs de casinos.
Ces derniers redoutent notamment la concurrence d’un nouveau monstre sur le domaine qui leur rapporte le plus : les machines à sous. Selon l’un des casinotiers les plus influents du domaine, la nouvelle FDJ compterait installer des machines dans tous ses points de ventes, et même dans les bureaux de tabac.
Une info qui reste à être confirmée, mais qui renforce les craintes et les appréhensions des casinotiers français vis-à-vis de cette privatisation.
Privatisation de la FDJ : Les grands groupes casinotiers s’inquiètent
Le projet de la privatisation de la Française Des Jeux a été dévoilé récemment et semble prendre forme. Avant la fin de cette année, l’Etat français, qui possédait plus de 72% des parts de l’entreprise, n’en possédera plus que 20%. De cette vente, il espère tirer une somme de 1 milliard d’euros pour investir dans divers projets d’innovation. Il s’agit donc d’un important projet pour l’Etat, à qui cette société récemment privatisée versera désormais des impôts.
Mais pour les grands opérateurs de casino, cette privatisation pourrait signer la fin de leur monopole sur les machines à sous. Selon diverses indiscrétions, le Ministère de l’Economie et des Finances s’apprêterait à donner son aval pour que la nouvelle Française Des Jeux issue de la privatisation puisse installer ses propres machines à sous, type de jeu qui représente 90% des recettes des grands groupes tels que Tranchant, Partouche, Joa, et Barrière.
Face à cette situation, les opérateurs montent dès maintenant au créneau. Selon Romain Tranchant, l’objectif est de « rendre la mariée plus belle avant la privatisation ». A l’en croire, la FDJ souhaiterait installer jusqu’à 225 000 machines à sous dans ses nombreux points de vente et même chez les buralistes.
>>> Lire également : « La privatisation de la FDJ devrait se faire dès Novembre 2019«
Fausse alerte ?
A l’étape actuelle, difficile de savoir si l’info est vraie. En effet, aucune annonce officielle n’a été faite du coté de Bercy. De plus, chez les parlementaires, les avis divergent sur la question.
Pour le député Régis Juanico, il ne s’agit que d’une fausse alerte. Le député du parti Génération.s a expliqué que même si La FDJ pouvait être tentée d’agir ainsi, des mesures ont été prises pour éviter de tels débordements. Un avis qui n’est pas partagé par tous ses collègues de l’assemblée. Interrogé sur le sujet, un autre parlementaire analyse : « …même si on limite à un terminal de jeux par point de vente, la FDJ deviendra le plus grand casino de France ».
En attendant de voir un peu plus clair dans cette affaire, les casinotiers français n’ont pas d’autre choix que de faire front commun. Une situation inédite qui rappelle un peu celle des opérateurs de casinos en ligne. Face au manque de clarté de la législation française sur le sujet, ces derniers sont devenus progressivement persona non grata sur le marché hexagonal. Aujourd’hui, ce secteur demeure l’un des plus complexes et des plus en retard d’Europe…
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