Alors que la délégation de service public (DSP) consentie au Casino Croisette touche bientôt à sa fin, la municipalité s’interroge quant à la réelle opportunité d’un renouvellement de bail pour 18 nouvelles années. Une délocalisation de l’établissement est réellement envisagée.
La crise qui secoue actuellement l’industrie française des casinos soulève de nombreux doutes et interrogations au sein du conseil municipal de la ville Cannes. En effet, malgré les 9 millions d’euros de revenus que la ville tire de l’activité de ses trois établissements de jeu, le conseil hésite vraiment à repartir pour de nouvelles DSP de 18 ans. Avec un contrat venant à terme le 31 Octobre 2015, le Casino Croisette est le premier concerné
Option 1 : raccourcir la délégation de service public
Face à l’incertitude née de l’actuel environnement économique des jeux de hasard, la Mairie de Cannes opte pour la prudence. Ainsi, plutôt que de s’engager à nouveau pour une DSP aussi longue que précédemment, Max Artuso, premier adjoint au Maire a suggéré une approche plus prudente consistant en une prolongation du contrat d’exploitation du Casino pour une durée d’un an. Une proposition qui a été adoptée à l’unanimité par le conseil municipal au cours de sa dernière session. Cette option permet à la ville de prendre le temps de revoir, en accord avec les gestionnaires des casinos, la solution de long terme la plus appropriée pour les deux parties.
Option 2 : délocaliser le casino et réaffecter l’espace au tourisme d’affaires
Installé dans le Palais des Festival de Cannes, le Casino Croisette pourrait être délocalisé au terme de la prolongation décidée par le conseil. En effet, si l’on s’en tient aux propos du Maire, la condition sine qua non pour le renouvellement d’une DSP sur la durée serait la délocalisation de l’établissement vers de nouveaux locaux. Dans cette dernière option, la SEMEC (Société d’Economie Mixte pour les Evénements Cannois) qui assure la gestion du Palais des Festivals pourrait alors disposer de l’espace actuellement occupé par le casino pour du tourisme d’affaires, moyennant le payement d’un loyer supplémentaire à la mairie.
Quelle que soit l’option qui sera retenue, l’enjeu est de taille pour la mairie de Cannes qui n’envisage pas de se priver des revenus générés par ce casino.
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