Playtech rachète Best Gaming Technology

Le milliardaire israélien Teddy Sagi n’a pas fini de faire parler de lui. Dernièrement, il a mis la main sur le groupe Best Gaming Technology (BGT). Pour ce faire, il a déboursé la bagatelle somme de 138 millions d’euros pour s’approprier 90% des parts du groupe. Les 10% restants restent aux mains de son fondateur, Armin Sageder qui restera à la tête de BGT pour au moins 3 ans.

Playtech continue sa diversification et ce glouton ravale de grands noms du igaming comme c’est le cas avec BGT. Spécialisé dans les terminaux de paris sportifs, BGT dispose de pas moins de 24000 terminaux disséminés aux quatre coins du monde. La grande majorité de ces terminaux se trouvent en Grande Bretagne, Irlande, Espagne, Autriche et en Allemagne.

Les parieurs peuvent donc valider leurs paris sportifs dans des boutiques telles que Ladbrokes, Sky, William Hill ou encore Paddy Power Betfair.

Le groupe Playtech est côté à la bourse de Londres et représente un des groupes les plus puissants dans le monde du jeu en ligne. Playtech vient donc agrandir son empire dans le monde du jeu et devra débourser 55 millions d’euros supplémentaires s’il veut s’approprier des 10% de parts restantes du groupe autrichien BGT. Autant dire que le fondateur, Armin Sageder, a touché le jackpot 11 ans seulement après avoir créé BGT.

Ce rachat tenait particulièrement à cœur à Playtech puisque BGT est très bien implanté au Royaume-Uni, terrain de jeu de prédilection de Teddy Sagi. L’israélien n’est pas à son coup d’essai quand on voit le nombre d’acquisitions faites ces derniers temps. Playtech a mis la main sur de nombreuses sociétés telles que l’éditeur de jeux en ligne Funtactix (montant de la transaction non dévoilée NDLR), le développeur de machines à sous online Quickspin pour 50 millions d’euros. Il en a fait de même avec Aristocrat Lotteries pour la modique somme de 10,5 millions d’euros tout comme TradeFX ou encore YoYo Games.

Autant dire que Playtech est omniprésent dans le monde du jeu que ce soit sur internet ou dans les paris sportifs dans les boutiques réelles grâce au rachat de Best Gaming Technology. Playtech est le nom du groupe ainsi que le nom d’un logiciel très reconnu dans le monde du jeu sur Internet. Le logiciel Playtech est très réputé et fut un des logiciels les plus puissants dans les années 2005 avant de voir débouler des logiciels 3D comme Netent ou encore Evolution Gaming dans le milieu du live casino.

Ce rachat est un succès pour Playtech qui a également quelques ratés dans son parcours professionnel. En effet, Playtech avait des vues sur le site de forex en ligne Plus500 dont l’offre s’élevait à 550 millions d’euros. Le rachat ne s’est pas fait à cause de l’autorité des contrôles financiers qui n’a pas donne son accord. Idem pour Ava Trade pour « seulement » 95 millions d’euros dont la Banque Centrale d’Irlande n’a pas donné son accord.

Quelques déconvenues qui ne font pas peur au mastodonte des jeux en ligne qui diversifie son activité. Faut dire qu’avec la régularisation des jeux en ligne, plusieurs casinos en ligne se sont retirés de gros marchés comme c’est le cas au Canada. Ainsi, des groupes de casinos online ont dû restructurer leur groupe comme Xwise qui a licencié 150 employés.

Il y a fort à parier que Playtech ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et d’autres groupes sont dans sa ligne de mire. Quand on sait que ce milliardaire est le propriétaire de Camden Market à Londres et qu’il a déboursé pour cela pas moins de 475 millions d’euros, ce ne sont pas des centaines de millions d’euros qui vont lui faire peur. Affaire à suivre.