
Credit Image : Site GroupeBarriere
C’est au cours du mois d’avril 2023 que Dominique Desseigne a enfin accepté non sans mal de laisser les rênes du groupe Barrière à son fils (Alexandre Barrière) et à sa fille (Joy Desseigne-Barrière).
Désormais à la tête du premier casinotier français en termes de produit brut des jeux, ce duo privilégie un développement à la fois rapide mais aussi frugal en capitaux que nous allons tout de suite détaillé.
La volonté affichée de réveiller le groupe Barrière
Quand ils sont enfin parvenus à la tête du groupe Barrière, Alexandre Barrière et Joy Desseigne-Barrière ont fait savoir qu’ils avaient un objectif clair : réveiller l’entreprise familiale.
En effet, ils estiment que leur père (Dominique Desseigne) optait pour une gestion un peu trop frileuse.
Depuis lors, il faut bien reconnaître que le frère et la sœur ont lancé plusieurs initiatives intéressantes.
Parmi elles, on peut citer par exemple l’ouverture, qui s’est déroulée au cours du mois de janvier dernier, de l’hôtel 5 étoiles de 26 chambres Maison Barrière Vendôme situé à proximité de la prestigieuse place Vendôme à Paris.
En outre, pour les accompagner dans leur envie de rupture, Alexandre Barrière et Joy Desseigne-Barrière ont nommé un nouveau directeur général (Grégory Rabuel) et ont rajeuni le conseil d’administration tout comme le comité de direction.
>>> Lire également : « Les projets de la nouvelle direction pour booster le groupe Barrière«
Un développement rapide mais frugal en capitaux
En août 2023, Alexandre Barrière et Joy Desseigne-Barrière ont repris le contrôle de l’ensemble du groupe familial, après avoir trouvé un accord pour le rachat de la participation de 40% du holding Fimalac pour un montant de 325 millions d’euros.
Cette opération a été financée via un emprunt auprès d’un pool bancaire.
Pour pouvoir le rembourser, notre duo a donc besoin que le groupe fasse des bénéfices alors qu’il détient à l’heure actuelle une dette importante de 558 millions d’euros.
C’est justement la raison pour laquelle un développement rapide mais frugal en capitaux a été décidé.
Pourtant, le frère et la sœur ont quand même décidé l’été dernier de racheter le groupe de restauration Loulou pour un montant de 90 millions d’euros, ce qui paraît assez excessif pour de nombreux analystes.
Certes, l’enseigne possède un potentiel incontestable. Cependant, elle n’exploite pour le moment que seulement 4 restaurants dont 3 sous concession arrivant bientôt à échéance.
Des rénovations qui s’imposent
Au niveau de l’activité casino, le groupe Barrière doit investir beaucoup d’argent dans la modernisation de ses différents complexes de jeux.
C’est ainsi par exemple que le Casino Barrière de Toulouse doit démarrer d’ici 12 à 18 mois d’importants travaux avec la construction d’un nouveau bâtiment qui permettra d’augmenter la surface dédiée aux jeux d’environ 50%.
Au total, le groupe Barrière table sur 15 à 20 millions d’euros d’investissement.
Plusieurs hôtels du groupe ont également besoin d’une rénovation comme à Cannes ou à Deauville. En effet, certaines chambres ne sont même pas équipées de la climatisation.
Or, Barrière se positionne dans l’univers du luxe. Il faut donc utiliser les matériaux les plus coûteux et les technologies à la pointe du progrès.
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