A l’heure actuelle, c’est la plateforme Play Alberta exploitée par la société de la couronne Alberta Gaming, Liquor and Cannabis Commission (AGLC) qui possède le monopole sur les jeux en ligne dans cette province du Canada.
On estime qu’elle est parvenue à attirer un peu moins de la moitié des joueurs sur le web.
Cela signifie que l’autre moitié se sert encore de plateformes proposées par des opérateurs non licenciés qui ne paient donc pas d’impôts et ne sont pas tenus de respecter la réglementation mise en place.
Une récente étude de H2 Gambling Capital
Il y a quelques jours seulement, l’AGLC a évoqué une récente étude de la société de recherche H2 Gambling Capital qui nous indique que la plateforme Play Alberta s’est considérablement développée dans cette province canadienne.
En effet, elle contrôle désormais plus de 45% du marché des jeux en ligne. Ainsi, on apprend du même coup qu’il y a environ 55% du marché qui reste encore entre les mains des opérateurs non licenciés.
Dans ce domaine, on peut citer par exemple le casino en ligne Stake qui s’impose comme l’un des poids lourds au niveau international.
Il peut compter entre autres sur le soutien du rappeur canadien à succès Drake qui l’utilise régulièrement pour faire des sessions de jeu homériques.
>>> Lire également : « L’Alberta (Canada) cherche à libéraliser les jeux en ligne«
Un important manque à gagner pour l’Alberta
Désormais, Play Alberta compte plus de 313 000 comptes de joueurs enregistrés. Durant la période allant du 1er avril 2023 au 31 mars 2024, la plateforme a enregistré un total de 5,36 milliards de dollars de gains.
Sur cet exercice fiscal, son produit brut des jeux a atteint les 179 millions de dollars, ce qui représente une augmentation de plus de 35 millions de dollars par rapport au précédent.
Il s’agit donc d’une excellente nouvelle pour la province qui peut ainsi soutenir son fonds des recettes générales.
En revanche, les autres opérateurs qui ne sont pas licenciés en Alberta ne rapportent aucune recette fiscale.
Le fait qu’ils parviennent encore à attirer à peu près 55% des joueurs représente donc un important manque à gagner.
C’est la raison pour laquelle le gouvernement envisage en ce moment de libéraliser le marché, comme cela s’est produit en Ontario, à partir du mois d’avril 2022.
Il pourrait donc mettre en place une réglementation assez proche de celle de cette province. Dans celle-ci, les opérateurs non licenciés représentaient environ 70% du marché, lorsque le monopole était encore en place.
Depuis la libéralisation, 86% des joueurs utilisent désormais des plateformes réglementées.
Il y a peu, le vice-président chargé des jeux de l’AGLC (Dan Keene) a fait savoir qu’il été très favorable à une ouverture du marché des jeux en ligne à la concurrence en Alberta. Ainsi, il soutient les efforts du gouvernement qui vont dans ce sens.
Quoiqu’il arrive, l’AGLC cherche toujours à attirer le plus possible de joueurs. Pour cela, elle compte encore continuer à améliorer son offre.
De plus, il faut savoir que les opérateurs non licenciés n’ont pas à respecter la réglementation mise en place en Alberta pour protéger les joueurs et lutter contre le blanchiment d’argent.
En conséquence, une loi de libéralisation devrait également apporter plus de sécurité.
Laisser un commentaire