De Monaco à Las Vegas en passant par Singapour ou Macao, les gros joueurs appelés « High Rollers » sont capitaux pour le bon fonctionnement des casinos. Faut dire qu’un seul joueur high roller peut dépenser en une soirée l’équivalent de milliers de « petits » joueurs.
Les établissements de jeux savent parfaitement comment les chouchouter pour qu’ils viennent miser sur leurs tables de roulette, baccarat ou blackjack VIP. Cela peut se traduire par la mise à disposition d’un jet privé pour venir les chercher, des suites de luxes dans les plus beaux hôtels de la région, invitation à des événements sportifs de haut rang et j’en passe. Disons que les établissements de jeu ne manquent pas d’idée pour faire venir ces joueurs au potentiel élevé.
A Macao, le joueurs VIP se sont montrés beaucoup moins actifs dans les casinos de la cité au cours du troisième trimestre 2018. A l’inverse, la masse des petits paris a connu une importante croissance sur cette période, comme en témoignent les chiffres publiés la semaine dernière par le gouvernement local.
Une croissance soutenue depuis le début de l’année
Selon les chiffres officiels rendus publics par le Bureau d’inspection et de coordination des jeux de Macao, le troisième trimestre (1er juillet au 30 septembre 2018) s’est conclu positivement pour le secteur des jeux de casinos de l’île.
Sur la période, le total des, recettes brutes, tous jeux confondus, a atteint 74,9 milliards de Patacas, soit 9,2 milliards $. Ce qui représente une croissance de 10,2% en comparaison des résultats de l’année dernière sur la même période. Ces chiffres confirment la croissance observée depuis le début de l’année. En termes de résultats cumulés, sur l’ensemble des trois premiers trimestres, Macao atteint en effet 224,9 milliards de Patacas (27,86 milliards $) de recettes, réussissant ainsi une progression d’environ 16% par rapport à 2017, à la même période.
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Une croissance portée par la grande masse des joueurs
Mais ce qui retient particulièrement l’attention des analystes, c’est la régression significative de la part des gros parieurs dans ces recettes. En effet, pour le compte de ce troisième trimestre, les revenus issus de la catégorie des joueurs VIP de baccarat n’ont progressé que de 3,6% par rapport à l’année dernière se fixant à 40,1 milliards de Patacas.
A l’opposé, les joueurs de Baccarat à budget modéré se sont montrés beaucoup plus actifs et ont ainsi permis de mobiliser 25,4 milliards de Patacas, consacrant ainsi une hausse de plus de 21,5% par rapport à 2017 sur ce segment. Cette situation est assez inédite. En effet, l’année dernière, sur la même période, les gros parieurs de Baccarat avaient permis à Macao de mobiliser 38,7 milliards de patacas, marquant une progression de 35% sur un an. Les chiffres du baccarat de masse n’avaient, pour leur part, augmenté que de 7% pour un total trimestriel de 20,9 milliards de patacas.
La part des recettes issues des joueurs VIP recule ainsi de 1,37 point, représentant seulement 54,3% de recettes totales de ce troisième trimestre. A l’opposé, les recettes issues des parieurs plus modestes progressent de 1,6 point, atteignant 34,4% du total. Si l’on ajoute à tout cela, les revenus issus des machines à sous (3,5 milliards de patacas) et celui d’autres jeux moins populaires, le changement d’habitudes constaté est encore plus flagrant. Les recettes du jeu de masse atteignent alors 33,7 milliards de patacas, soit 19,2% de plus que l’année dernière.
Un ralentissement global
Les prévisions de recettes pour le mois d’octobre ne sont pas vraiment reluisantes. Selon les analystes de Bernstein, ils devraient se situer entre 27 et 29 milliards de patacas après la faible fréquentation enregistrée pendant la période des fêtes de la Golden Week (1er au 7 octobre). Ce qui représenterait une croissance modérée de 4-7% par rapport à 2017. Sur les autres segments du secteur des jeux de Macao (loto sportif, paris sportifs et courses de lévriers notamment), les résultats sont aussi très mitigés et n’atteignent pas les niveaux espérés.
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