Le jeudi 6 février dernier, on a appris qu’une enquête pénale avait été ouverte à Paris à la suite d’une plainte déposée par le groupe Barrière.
Cette dernière cible entre autres Meta (le géant du web derrière Facebook notamment) pour son rôle dans la diffusion de publicités frauduleuses qui utilisaient de façon illégale le nom de ce célèbre casinotier.
Les avocats du groupe Barrière (Mathias Chichportich et Clara Gerard Rodriguez) viennent juste de confirmer à la presse qu’un premier dépôt de plainte avait été effectué le 20 novembre 2023.
Il a été suivi de différents compléments.
Plus de 8 000 publicités frauduleuses qui représenteraient des millions d’euros de préjudice pour le groupe Barrière
L’enquête que nous évoquions en introduction a été ouverte à la suite du premier dépôt de plainte.
Le but recherché par le groupe Barrière était alors de découvrir l’instigateur de ces fameuses publicités frauduleuses, tout en découvrant si le groupe Meta était responsable ou non de leur diffusion répétée.
En tout, le groupe Barrière a dénombré plus de 8 000 publicités frauduleuses à son encontre qui ont été diffusées sur les sites du groupe Meta dont entre autres Facebook mais aussi Instagram et Messenger.
Ces fausses publicités utilisaient de manière illégale le nom du célèbre casinotier pour faire la promotion de plateformes de jeux en ligne illicites.
Elles représenteraient pour lui un préjudice de plusieurs millions d’euros.
>>> Lire également : « Meta doit supprimer les fausses pubs Barrière«
Plusieurs condamnations à l’encontre de Meta
Dans le cadre de cette affaire, on sait que le géant du web a d’ores et déjà été condamné à plusieurs reprises au civil.
La justice a reconnu un préjudice en termes à la fois économiques et d’image à l’encontre du premier groupe de casinos de France.
De plus, il faut bien reconnaître que ce sujet d’ordre public se révèle très important au niveau européen. En effet, il touche la question cruciale de la protection des mineurs mais aussi de la lutte contre le blanchiment d’argent et la fraude fiscale.
Au cours du mois de janvier 2024, il y a eu une première condamnation de Meta qui a été prononcée dans le cadre de cette affaire.
L’appel de cette décision qui a été déposé a été rejeté en avril suivant.
Puis, on a appris que Meta avait été condamné en septembre dernier par le tribunal judiciaire de Paris à payer 10 000€ par jour de retard tant que la diffusion de ces publicités frauduleuses continuait.
Le rôle de l’Autorité Nationale des Jeux
De façon officieuse, le groupe Barrière aurait quelques griefs contre l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ). Il lui reprocherait son manque de réactivité face aux casinos en ligne qui opèrent en France sans licence.
Interrogée sur ce sujet, l’autorité de régulation a fait savoir que depuis le début de cette affaire en novembre 2023 elle avait régulièrement échangé avec le groupe Barrière.
Cela a permis de lancer au plus vite différentes actions, suite à quoi il y a eu par exemple 380 comptes Facebook qui ont été fermés et plus de 100 publications Instagram qui ont été supprimées.
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