La province de l’Ontario semble bien décidée à devenir la toute première du Canada à légaliser les casinos en ligne privés. Cela, on le sait déjà depuis le budget de 2019 du gouvernement de Doug Ford et cette intention a même été confirmée, au cours du mois de novembre dernier. L’objectif est d’en terminer avec les zones grises qui permettent à des opérateurs basés sur l’île de Man ou à Malte, par exemple, de proposer aux habitants de la province canadienne de s’adonner au casino en ligne dans la semi-légalité.
Bien sûr, il s’agit également d’une question d’argent mais aussi de santé publique.
La Commission des Alcools et des Jeux de l’Ontario chargée de délivrer les licences
Le gouvernement de la province de l’Ontario semble en avoir assez que des revenus quittent le pays sur des casinos en ligne basés à l’étranger. C’est notamment la raison pour laquelle il souhaite mettre de l’ordre dans ce marché. Ainsi, il a annoncé depuis quelque temps déjà son intention de légaliser les casinos en ligne. Néanmoins, pour l’instant, aucun échéancier pour la mise en place de cette libéralisation n’a encore été annoncé officiellement. Il y a également pas mal de zones d’ombre qui restent encore à éclaircir.
On sait néanmoins que ce sera la Commission des Alcools et des Jeux de l’Ontario (CAJO) qui sera chargée de délivrer les précieuses licences. Dans un premier temps, il est prévu que 12 opérateurs soient choisis pour en obtenir une. Ensuite, l’autorité de régulation pourra passer à l’action contre les casinos en ligne illégaux en tentant de les fermer.
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Un frein à la fuite de millions de dollars vers l’étranger
L’objectif de la future légalisation des casinos en ligne est clair. Le gouvernement provincial veut notamment récupérer de l’argent via une redevance pour les opérateurs licenciés en Ontario. Il cherche également à empêcher d’importantes sommes de partir à l’étranger. En effet, les habitants de la province dépensent en moyenne quelques 500 millions de dollars, chaque année, sur les sites web de jeux en ligne.
Pour l’instant, seule la Société des Loteries et des Jeux (OLG) est autorisée à offrir officiellement ce genre de service sur Internet et elle ne récolte qu’un petit pourcentage de cette grosse cagnotte avec sa plate-forme en ligne PlayOLG. Bref, ce sont des millions et des millions qui partent tous les ans à l’extérieur de l’Ontario.
Un encadrement de l’industrie pour garantir la santé publique
L’aspect financier joue donc un rôle important dans la volonté du gouvernement de Doug Ford d’ouvrir le marché aux opérateurs privés. Néanmoins, ce n’est pas le seul. En effet, si ce projet est à l’heure actuelle dans les tuyaux, c’est aussi pour protéger la santé publique. La meilleure façon de contrôler le marché des casinos en ligne reste encore de le faire soi-même. En délivrant des licences pour des casinos en ligne légaux, les autorités de la province vont donc ainsi pouvoir imposer certaines conditions à respecter pour garantir la sécurité des joueurs notamment. Ainsi, des sites de casino en ligne légal au Canada devrait voir prochainement le jour.
L’expérience dans plusieurs pays européens, comme l’Italie, la Belgique ou l’Espagne entre autres, prouve que la libéralisation des casinos en ligne permet à des opérateurs privés de mettre en place des balises sécuritaires. En général, le marché finit par être tenu par 3, 4 ou 5 acteurs très fiables et professionnels qui travaillent bien. Des mesures de jeu responsable sont appliquées. Cela ne mène donc pas nécessairement à une multiplication du nombre de joueurs compulsifs.
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