Le groupe Partouche dégraisse pour rembourser ses dettes
Le numéro 2 des casinos en France, le groupe Partouche, enregistre une baisse très importante de son chiffre d’affaires. Comme l’ensemble des établissements de jeux terrestres, l’activité a nettement reculé ces années depuis qu’il est interdit de fumer dans les lieux publics, que les contrôles d’identité se font à l’entrée des casinos, que la crise persiste et que les jeux ont été légalisés sur internet. Les joueurs fréquentent alors moins les maisons de jeux.
Le groupe Partouche a donc dû trouver des solutions pour sauver l’ensemble de son parc casinotier. Il a fermé son site de poker en ligne, le 17 juin 2013, après tout juste 3 années d’exercice puisqu’il n’a pas conquis les joueurs et que l’activité n’a pas réussi à décoller. Il a également demandé son placement en procédure de sauvegarde auprès du Tribunal de Commerce de Paris en septembre 2013 pour obtenir l’autorisation d’échelonner sa dette, qui s’élève à 230 millions d’euros, jusqu’en 2022.
Le groupe Partouche a alors mis en vente plusieurs de ses casinos : l’ancien casino San Roque situé en Espagne, l’ensemble immobilier de Renno aux Etats-Unis, les casinos de Dinant et de Knokke en Belgique, le casino de la Grande Motte… et l’hôtel Hilton de Lyon le 2 juin dernier pour la somme de 25 M€. Malgré toutes ces cessions, le groupe Partouche accuse une baisse de 3,7 % au premier trimestre et de 7,4 % au second trimestre. Le produit brut des jeux atteint 303,5 millions d’euros. Les établissements de jeux terrestres ont pourtant investi massivement pour redynamiser leurs casinos, mais la conjoncture actuelle difficile ne pousse pas les joueurs à dépenser de manière importante. Le constat est identique du côté des casinos installés à l’étranger qui connaissent également la même situation puisqu’au cours de ce premier semestre le chiffre d’affaires a diminué de 9 %.
Le groupe Partouche se dit pourtant très confiant dans l’avenir et sait qu’il arrivera à honorer l’intégralité de sa dette. Il lui reste encore 7 années pour atteindre cet objectif mais s’il le faut, il n’aura pas d’autres choix que de céder d’autres biens.
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