Faisant tous les trois face à une procédure de redressement judiciaire, les casinos de Font-Romeu, Vernet-les-Bains et Amélie-les-Bains attendaient d’être reçus ce jour pour une réunion au sein de leur ministère de tutelle. Mais le dernier remaniement ministériel ayant conduit à un report de cette rencontre, les gérants des trois casinos, les acteurs régionaux du secteur, ainsi que les élus des trois communes concernées se sont réuni ce jour à Font-Romeu en présence de Mireille Bossy, sous-préfète de Prades, et du député Robert Olive. L’objectif était de définir des stratégies pour faire face à la situation et bien préparer la rencontre au Ministère des Finances. Président la séance, la sous-préfète a tenu avant tout a rappelé le rôle de l’État dans ces cas de figure : contrôler strictement l’application des textes réglementaires et fiscaux en vigueur, et s’assurer de la pérennité des entreprises pourvoyeuses d’emploi en les accompagnant, notamment dans les situations de crise.
Pour mieux appréhender le modèle économique
Après la première réunion tenue à la mi-juillet et qui avait permis de faire un état des lieux des finances des trois casinos, il était nécessaire, au cours de cette rencontre, de définir une stratégie urgente afin de sauver les trois casinos de la fermeture. À cet effet, la sous-préfète de Prades a tenu à ce que les gérants des établissements concernés puissent exposer assez clairement le cadre réglementaire et le modèle économique dans lequel ils évoluent. Ceci a permis à ceux-ci de faire part du poids excessif que représentent les taxes et la législation imposées par l’État dans le secteur. Ce fut également l’occasion pour les maires des trois petites communes propriétaires de ces établissements de rappeler toute leur importance dans la vie économique de celles-ci.
La réglementation actuelle doit évoluer
Les gérants des trois casinos sont unanimes sur ce point. En effet, même si le changement des habitudes des joueurs a clairement impacté la rentabilité des casinos, le véritable problème semble être avant tout lié à la réglementation de plus en plus stricte de l’activité des casinotiers et la forte taxation de leurs revenus. Si l’on en croit Jean Peyrat (Vernet-les-Bains), Antoine Gasquez (Amélie-les-Bains) ainsi que le duo Jean-Christophe Solere et José Gimenez (Font-Romeu), revoir clairement à la baisse les 55-65 % de prélèvement imposés par l’État, est la condition sine qua non pour une pérennité de leur activité. C’est là qu’intervient le député Robert Olive qui s’engage à remonter par voie parlementaire, des propositions visant à réduire le poids fiscal actuel, mais à condition que les casinotiers puissent garantir qu’un éventuel réajustement des dispositions légales suffira à garantir la survie durable de leurs établissements.
Faire face au redressement judiciaire
Contraints de se mettre en redressement judiciaire en raison de leurs dettes accumulées au cours des dernières années, les casinotiers espèrent vivement une intervention de l’État pour l’apurement de ces dettes. Une option difficilement envisageable selon Stéphane Gilles, administrateur adjoint des finances publiques, qui préconise plutôt un accompagnement individuel des établissements pour faire face à cette situation critique. En attendant la prochaine rencontre de Bercy, on espère donc que le bout du tunnel est envisageable pour ces 3 casinos indépendants.
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