Entre la politique et le monde des casinos, il n’y a parfois qu’un pas. Pas que l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, a récemment franchi. Sept ans après la fin de son mandat à la tête du pays, il a en effet officiellement rejoint le Conseil d’administration du Groupe Barrière.
Un « recrutement » quelque peu hors du commun, pour le numéro 1 français des casinos qui doit par ailleurs face à de nouveaux enjeux.
En charge du développement international
Alors qu’il est plus souvent cité actuellement dans le cadre de ses déboires avec la justice, et que son avenir politique fait l’objet de diverses spéculations, c’est dans le milieu des casinos et de l’hôtellerie que Nicolas Sarkozy fait parler de lui ces derniers jours. A la faveur d’une interview accordée au Figaro, Dominique Desseigne, PDG du Groupe Barrière, a en effet annoncé l’entrée de l’ancien Président de la République, au Conseil d’Administration du groupe.
Ce dernier devrait siéger au comité stratégique, et sera désormais en charge du développement international de Barrière. Pour Desseigne, le choix de Nicolas Sarkozy a été guidé par les compétences, la « connaissance hors du commun des enjeux stratégiques internationaux », et l’énergie de l’ancien chef d’Etat.
Une précédente expérience chez Accor
S’il fait vraisemblablement ses premiers pas dans l’industrie des casinos, Nicolas Sarkozy possède déjà une certaine expérience du monde de l’hôtellerie. Depuis février 2017, l’ancien Président fait en effet partie des administrateurs du Groupe Accor, le géant de l’hôtellerie.
Une expérience qui a vraisemblablement pesé en sa faveur dans le choix de Dominique Desseigne. A ce propos, une assemblée générale du Groupe Accor est prévue pour le 30 avril 2019. Elle devrait notamment plancher sur le renouvellement ou non du mandat de Nicolas Sarkozy à son poste d’administrateur.
Préparer la relève et faire face aux nouveaux enjeux
Dominique Desseigne a par ailleurs annoncé la nomination de son fils, Alexandre Desseigne, à la Direction Générale de l’hôtellerie et de la restauration du groupe. Agé de 32 ans, ce dernier assumera cette fonction en plus de son actuel poste de chargé à la transformation du groupe.
Engagé dans une phase de renouvellement et de développement international, le géant français de l’hôtellerie compte bien poursuivre l’extension de son parc qui est actuellement composé de 17 hôtels de luxe et 33 casinos.
Parmi les enjeux immédiats, il y aura notamment la rénovation du Fouquet’s, la célèbre brasserie parisienne qui a été totalement saccagée le 18 mars dernier, au cours d’une manifestation des « gilets jaunes » dans la capitale. Pour rappel, c’est à l’intérieur de cette brasserie huppée qu’en 2007, Nicolas Sarkozy, avait célébré sa victoire aux élections présidentielles. Hasard des choses ou suite logique de parcours ?
En attendant de voir les effets de cette nouvelle « collaboration », le Groupe Barrière confirme sa bonne forme du moment. Pour le compte de l’année 2018, il a réalisé un chiffre d’affaires évalué à 1,2 milliard d’euros. Il emploie, à la date d’aujourd’hui, près de 7 000 personnes.
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