Le Premier Ministre Japonais Shinzo Abe est devenu, au cours de l’année 2019, l’homme politique nippon qui est resté le plus longtemps à cette fonction de toute l’histoire. Connu pour son programme économique agressif baptisé Abenomics, il est l’un des plus fervents défenseurs de l’ouverture des hôtels-casinos dans le pays.
Mais, il vient tout juste de présenter sa démission pour raison de santé, alors qu’il ne lui restait plus qu’un an avant la fin de son mandat. Agé de 65 ans, cela faisait déjà plusieurs décennies qu’il souffrait de colite ulcéreuse. Néanmoins, cette maladie inflammatoire de l’intestin s’est aggravée, il y a peu.
Une annonce officielle devant la presse
C’était le vendredi 28 août dernier, alors qu’il s’adressait à la presse, Shinzo Abe a annoncé sa démission du poste de Premier Ministre du Japon qu’il occupait. Très ému, il a tenu à s’excuser auprès de ses concitoyens pour son départ. En effet, il ne lui restait plus qu’un an de mandat et, à cause de la crise sanitaire actuelle, il ne s’agit absolument pas du meilleur moment pour partir. Néanmoins, l’aggravation de l’affection dont il souffre l’a poussé à prendre cette difficile décision.
Un projet qui a déjà subi de nombreux retards
Le départ de Shinzo Abe du poste de Premier Ministre pourrait bien avoir des conséquences sur l’ouverture des hôtels-casinos japonais. En effet, la légalisation de ces établissements de jeux est l’une de ses politiques. Adoptée par le Parlement du pays, au cours du mois de décembre 2016, elle a depuis subi de nombreux retards.
Ainsi, les préfectures qui désirent accueillir les fameux complexes ainsi que les opérateurs attendent toujours la politique de base du gouvernement. Il s’agit d’un cadre réglementaire pour les casinos qui devait être publié avant le 26 juillet dernier, mais qui n’est toujours pas accessible. Cela devrait d’ailleurs entraîner de nouveaux retards dans le dépôt des projets choisis par les préfectures auprès du gouvernement qui était prévu entre les mois de janvier et juillet 2021.
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Des conséquences à prévoir
Selon les analystes, le Japon devrait à terme dépasser Las Vegas pour devenir derrière Macao le deuxième marché le plus important du monde, en ce qui concerne les casinos. Néanmoins, à cause de la pandémie internationale de coronavirus Covid-19, les principaux opérateurs internationaux se montrent moins intéressés que prévu de répondre aux différents appels d’offres.
De plus, l’ouverture de ces hôtels-casinos restent toujours très impopulaires auprès des citoyens. Dans ces conditions, on peut se demander si la démission de Shinzo Abe n’aura pas des conséquences sur l’ouverture des complexes de jeux japonais.
Un avenir incertain
Maintenant que le Premier Ministre nippon vient de quitter son poste, le pays va devoir choisir quelqu’un pour le remplacer. C’est le parti libéral démocrate au pouvoir qui doit trouver un remplaçant devant ensuite être élu par le parlement. Si la plupart des experts estiment que les successeurs potentiels de Shinzo Abe devraient suivre sa politique en matière de casino, tous n’en sont quand même pas sûrs.
De plus, Shinzo Abe a de toute façon toujours été le fer de lance de la légalisation des établissements de jeux depuis de nombreuses années. Maintenant qu’il a démissionné de ses fonctions, cette cause a perdu un leader particulièrement charismatique. Cela risque au moins d’entraîner des retards importants.
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