En ce moment, une partie des croupiers du Casino de Montréal est en grève. Cela fait maintenant plus de 11 semaines que la situation s’éternise. D’ailleurs, le syndicat déplore une impasse dans les négociations. L
a société d’Etat Loto-Québec qui gère l’établissement de jeux ne partage pas vraiment cette vision.
A travers un récent communiqué de presse, elle estime que les croupiers bénéficient déjà de certaines des meilleures conditions de travail dans le secteur et se dit toujours prête à négocier.
Des croupiers sans convention collective depuis le 31 mars 2020
Le samedi 21 mai 2022 à partir de 9h du matin, plus de 500 croupiers du Casino de Montréal ont formé un piquet de grève, à la suite de 2 arrêts de travail d’une durée de 4h chacun intervenus au cours du week-end précédent. Ces employés en colère estiment insuffisantes les conditions proposées par Loto-Québec pour une nouvelle convention collective. Pour rappel, les croupiers sont sans convention depuis le 31 mars 2020.
La principale revendication concerne la durée des pauses payées. En effet, selon le syndicat, près de la moitié des croupiers souffrirait de problème de santé comme des tendinites entre autres. C’est qu’ils restent debout pendant longtemps et qu’ils doivent distribuer dans les 10 000 cartes au quotidien alors qu’ils travaillent de 5 à 6 jours par semaine.
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30 minutes de pause rémunérée pour chaque heure travaillée
A travers son récent communiqué de presse, la société d’Etat s’étonne de ces revendications puisque les croupiers du Casino de Montréal bénéficient de certaines des meilleures conditions de travail dans l’industrie. D’ailleurs, les employés des autres complexes de jeux de Loto-Québec ne s’en plaignent pas. Ainsi, les croupiers du Casino du Lac-Leamy et ceux du Casino de Charlevoix ont accepté, il y a quelques mois déjà, la nouvelle convention collective proposée par l’entreprise publique.
De plus, Loto-Québec ne comprend pas que le syndicat déplore une impasse dans les négociations. En effet, la société se dit toujours prête à négocier, alors que les croupiers ont déjà quitté la table des discussions à plusieurs reprises. Seulement voilà : l’une des revendications principales des employés en colère est d’obtenir 30 minutes de pause rémunérée pour chaque heure travaillée.
Cela signifierait que plus de 30% du temps de travail serait constitué d’une pause payée. Or, Loto-Québec affirme ne pas pouvoir accepter de telles conditions du point de vue de la gestion responsable des fonds publics. De plus, elles se révèlent assez inhabituelles dans l’industrie.
Une grève qui a déjà coûté près de 13 millions de dollars canadiens à Loto-Québec
Selon le syndicat, la grève des croupiers du Casino de Montréal aurait déjà coûté près de 13 millions de dollars canadiens à la société d’Etat. D’ailleurs, chaque semaine écoulée lui coûterait l’équivalent d’un an des coûts supplémentaires imposés par les demandes des salariés.
Quoiqu’il arrive, l’établissement de jeux fonctionne toujours. La restauration, les spectacles et les machines à sous marchent normalement. Seul le fonctionnement des tables traditionnelles est impacté par la grève mais les jeux les plus populaires comme le blackjack et la roulette sont opérationnels comme à l’accoutumé.
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